Il y a la querelle NOM/VOM que tout le monde connaît.

Mais la querelle NOM versus rites locaux est aussi envisageable (et d'ailleurs envisagée, cf. infra). Le rite romain a été diffusé, quelquefois en supplantant des rites locaux. Le 19ème siècle peut témoigner des résistances. Certes, l'extension du missel romain traditionnel n'est pas comparable à celle du NOM de 1969. Mais il y eut quand même des frictions et même des hostilités. Certaines formes ont été maintenues jusqu'à ce qu'advienne la forme dite de 1969.

Je pense notamment au rite lyonnais, dont la dernière réforme remonte à 1965, et qui perdura, malgré la pression extérieure. Hommage aux lyonnais ! C'est la structures romaines, mais avec quelques variantes dans les textes (confiteor) ou dans les usages (procession, concélébration).

A mon humble avis, les traditionalistes ne réfléchissent guère à l'apport des liturgies dites néo gallicanes. Ne pourrait-on pas imaginer une célébration régulière ou occasionnelle ? Dans quelle mesure pourrait-elle influencer les célébrations, mêmes traditionnelles ? N'y a-t-il pas des "choses" à récupérer dans ces vénérables liturgies ? Cela vous paraît-il possible ? Au jacobinisme NOMiste, ne faut-il pas craindre un jacobinisme tridentin ? A la confusion actuelle, il faut opposer non l'uniformité, mais une saine pluralité qui se ferait par le haut. Une concurrence n'est-elle pas souhaitable, quand bien même la forme extraordinaire serait en position de force ?

C'est long, mais cela me taraude quelque peu, et je sais que vous êtes un observateur avisé en la matière !