Dernière question, et je m'éclipse...

N'y a-t-il pas aujourd'hui un risque de contamination de l'état d'esprit moderne, qui veut sans cesse du changement, sur la liturgie traditionnelle, beaucoup y allant de leur petite proposition, tel prêtre changeant un peu le rite sur tel point, tel autre sur tel autre, le Pape lui-même ayant enclenché un début d'évolution avec la prière pour les juifs du Vendredi Saint ?

Par ailleurs, la plupart des gens ayant grandi aujourd'hui dans la liturgie moderne, il paraît difficilement possible de les "traditionnaliser" dans leur tête totalement, surtout que le Pape pour le moment n'a jamais célébré dans le VOM en public, le NOM restant donc l'horizon d'attente absolu de la plupart.

C'est ainsi que j'ai pu observer dans certaines paroisses "Motu Proprio" que les fidèles, pour une bonne part néophyte de la liturgie traditionnelle, avaient tendance à ne pas faire les gestes traditionnels, le plus spectaculaires étant le fait de rester debout à la consécration, à l'imitation de ce qui se fait, en France, dans le nouvel ordo.

Rien ne pouvant rester immuable à jamais, au risque de mourir, comment empêcher donc, si un jour une évolution organique devait reprendre, l'Eglise pouvant se le permettre alors, qu'elle ne débouche sur une sorte de nouvel ordo bis, de telles mauvaises habitudes ayant été prises, qui paraissent être devenues la "Tradition" pour l'immense majorité des catholiques ?