Je publie chez Via Romana et suis directeur de collection au Cerf, oui, et je publie au Cerf aussi, et je publie ailleurs encore, chez Séguier par exemple, et chez d’autres. Une œuvre est publiée par un éditeur en fonction du champ littéraire qu’elle recouvre. Et un éditeur possède ses spécialités : théologie, philosophie pour les uns, littérature, beaux-arts pour les autres, etc.
La Vérité captive, qui commence par une apocalypse et s’achève par un poëme mystique, le tout encadrant un nouveau système de la philosophie, a sa place chez un éditeur de philosophie comme le Cerf ; et Microcéphalopolis, qui est une littérature expérimentale, a sa place chez un éditeur qui accueille cette littérature expérimentale. Quant à mon recueil Pages – Le Sens, la musique et les mots, par exemple, en qui se joignent thématiquement les trois aspects de mon œuvre, la littérature, la musique et la philosophie, il est tout naturellement destiné à un éditeur comme Séguier, qui vise l’éclectisme en pensant au grand public. Cela donne nécessité d’au moins trois éditeurs – trois éditeurs dont les catalogues montrent la richesse d’esprit, notamment celui du Cerf qui est certainement aujourd’hui la plus belle maison d’édition française, seule publiant saint Thomas, saint Bernard, et tous les Pères dans sa belle collection « Sources chrétiennes », tout en restant exhaustivement au centre des débats philosophiques et théologiques contemporains.