Cher Monsieur l'abbé,

Vous avez exercé votre ministère auprès de ma grand-mère dans l'Allier et elle vous a toujours gardé (et nous aussi par la même occasion !) une immense affection et beaucoup de reconnaissance pour tout ce que vous aviez fait pour elle. Maintenant qu'elle a rejoint la maison du Père, je suis sûre qu'elle veille sur vous.

Ma question me vient d'une messe d'enterrement à laquelle j'ai assisté la semaine dernière où, pour la première fois depuis longtemps, j'ai vu une messe qui se "tenait". Les oraisons n'étaient pas dégoulinantes de sentimentalité mais étaient celle de la messe de réquiem (en français bien sûr), il n'y a pas eu le baiser de paix qui à un enterrement fait pleurer plus qu'autre chose et il y a eu une absoute. Qui plus est, ce qui est rarissime maintenant, le prêtre est resté jusqu'au bout au cimetière.

Avez-vous, dans le cadre de votre incardination, pu aborder avec vos confrères ce problème des suivis des malades, des mourants ? Les prêtres sont-ils conscients que les enterrements sans messe horrifient de plus en plus les fidèles ? Je suis bien consciente de mon côté que le fait d'avoir plusieurs paroisses ne permet pas aux prêtres de tout faire (un prêtre rencontré en septembre avait 31 paroisses !) mais une de mes cousines qui habitent dans le nord me dit que même quand leur curé est là, il refuse ! de dire la messe d'enterrement. C'est, vous l'avouerez, quand même assez invraisemblable. Merci par avance de votre réponse.

Avec mon respectueux et reconnaissant souvenir.
Anne