A vos trois questions, je répondrais hélas plutôt non, pour ce qui est de la représentation « collégiale » des évêques et pour la plupart d’entre eux (car il y a heureusement des exceptions silencieuses qui ont parfaitement compris le message, sans feindre d’y voir un assentiment à leur pastorale d'ensemble). Mais en entendant le Président de la Conférence épiscopale (et quelques autres évêques) après ce discours pontifical, on pourrait presque reprendre mot pour mot le commentaire du P. Bruckberger à la fin des années 70 :
« Le pape passe un rude savon aux évêques français sur leur comportement vis-à-vis de la foi catholique, de ses exigences, de son enseignement, de son expression liturgique, et de leurs responsabilités inaliénables en la matière. Qu’arrive-t-il ? Les évêques français, unanimes d’une unanimité de béton comme toujours, font comme si ce savon, non pas même à l’eau de Javel mais à l’acide sulfurique, était un délicieux bain-mousse parfumé avec toutes les essences d’Arabie. (Un informateur religieux) commente et pour qu’il le dise il faut que ça saute aux yeux : « La clarté de ces remontrances n’a échappé à personne sauf – curieusement – aux intéressés qui se sont empressés de faire savoir « leur joie », combien ils avaient été heureux par « le ton chaleureux du Pape qui n’avait fait qu’exprimer leur propre pensée » et répondu à leurs aspirations… » Comme on le voit, il n’y a pas plus sourd que celui qui décide de l’être… »
C’est le Pape en somme qui est en communion avec les évêques : rien de bien nouveau sous le soleil ecclésial de France ! En espérant vous avoir bien répondu.