BD-Pirate était une initiative intéressante de Dupuis: éditer des albums à prix coûtant (personne ne gagnait rien là-dessus, sauf les diffuseurs-distributeurs!) et les mettre dans des points de vente non-BD (points presse, relais-H, etc) pour mettre en contact avec de la BD des gens qui ne vont jamais dans les rayons BD.
Votre remarque est tout-à-fait juste, et vous avez parfaitement connaissance de ce qui coûte cher en production: la quadri, la couverture rigide...
Alors, pourquoi continue-ton dans cette voie? Parce que (je crois) c'est une habitude culturelle francophone. En Belgique flamande et aux Pays-bas, toutes les BD sont souples et se vendent deux fois moins cher. Et c'est ainsi partout ailleurs, en Allemagne, en Italie, au Japon, aux USA...
La BD francophone est une spécificité unique, tant dans son style que dans sa présentation physique et que... dans son prix. Soyez sûr que si vendre la BD moins chère sous une autre forme était une bonne idée commerciale, les éditeur s'en serait déjà emparée. Or on n'en voit (quasi) pas, et BD-Pirate a été arrêtée par décision du Groupe Media Participations (Dupuis+Dargaud+Lombard) de ne pas donner une image bon marché de la BD, qui doit rester un art et un bel objet.
Tout comme les tentatives de BD cartonnées aux USA ou même en Flandres n'ont jamais rencontré de vrai succès. |