Bien sûr les catholiques sont de moins en moins formés. L'Homme Nouveau lui-même, sans peut-être sans rendre compte, s'est adapté : articles plus courts, moins exigeants. Nous sommes tous fondamentalement des autodidactes. Même la formation des prêtres (tradis inclus) est souvent légère. C'est certainement un grave problème. Le P. Louis Bouyer avait remarqué que les prêtres qui ont le moins défroqué lors des années post-conciliaires sont ceux qui avaient reçu la formation théologique la plus poussée.

Que mon dernier livre soit élitiste, je suis prêt à l'admettre même s'il procède d'un souci de vulgarisation théologique. Cependant je ne l'aurais peut-être pas écrit si, lors du pèlerinage de Chartres, une mère de famille, pas spécialement intello, m'avait dit spontanément : "J'aime les articles que vous faites sur les nouveaux théologiens. Même si je ne comprends pas tout, je trouve que c'est un formidable signe d'espérance."