Cher Monsieur l'Abbé,
Pardonnez-moi cette tournure amicale, mais nous avons tant de connaissances et d'amis communs - notamment votre ancien socius nivernais - et vos livres et articles sont à ce point stimulants et donc consolants dans un contexte des plus ternes que je me crois presque en droit de m'adresser à vous de cette façon.
Votre avant-dernier ouvrage, à savoir Les degrés d'autorité du Magistère a le très grand mérite de mettre à la portée du plus grand nombre quelques salutaires éclaircissements, là où d'aucuns se complaisent dans l'enfumage...
Cela vous a conduit, dans votre chapitre VI à frotter les oreilles à quelques uns. Manifestement (et humainement, on peut les comprendre) cela n'a guère été goûté, notamment par le R.P. Pierre-Marie d'Avrillé et M. l'Abbé Calderon qui vous prennent à leur tour à partie dans la livraison du Sel de la Terre de cet hiver.
Je ne crois pas que ce soit faire particulièrement injure à vos contradicteurs que de constater que les réponses à leurs objections se trouvent en toutes lettres dans le texte qui est vôtre et qu'ils entendent réfuter...
Il y a notamment quelque chose d'absurde, ainsi que vous l'écriviez, à refuser aux évêques réunis une infaillibilité dont ils jouiraient seulement dispersés.
Enfin, je ne voudrais pas répondre à votre place à vos contradicteurs, et vous pose donc la question suivante : que répondez-vous à leur dernier tour de piste ?
N.M.
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