Je vous propose à présent, Monseigneur, d'aborder la question du Motu proprio « Summorum Pontificum ». Dans son Motu Proprio Summorum Pontificum, le Saint Père a indiqué que le missel traditionnel "rest[ait] grand et sacré pour nous". Certains de vos confrères dans l'épiscopat n'ont pas hésité à parler d'un trésor pour qualifier la liturgie dite de saint Pie V, bien antérieure en réalité. Aujourd'hui, les fidèles, pour la plupart, ont oublié ou ne n'ont jamais découvert ce trésor. C'est sans doute un défi que de le faire connaître. Comment les évêques vont-ils procéder pour faire en sorte que les Français puissent profiter de ce trésor ? Y aura-t-il, par exemple dans votre diocèse, des conférences explicatives, des affiches au fond des églises, des horaires privilégiés pour que cette grande réalité sacrée ne soit pas laissée sous le boisseau ?

Monseigneur Dominique Rey : J’entends souvent s’exprimer des réflexes de peur, qui conduisent à avouer « comment se prémunir des effets nocifs du Motu Proprio ? », comme si ce texte représentait une menace pour l’Eglise, ou que le Saint Père ne soit pas suffisamment éclairé par l’Esprit-Saint ! Quittons nos prétentions intellectuelles franco-françaises, et nos discours de donneurs de leçons, pour accueillir humblement et avec confiance la démarche de réconciliation, que l’Eglise universelle nous propose par la voix du Pape ! J’ai invité l’ensemble de mes communautés chrétiennes à accueillir avec reconnaissance, ce Motu Proprio.