La France manque cruellement de prêtres et de vocations même si votre séminaire semble être une exception dans ce domaine. Les paroisses se regroupent pour n'en former plus qu'une seule avec un seul prêtre. Ainsi les messes sont de plus en plus rares et il faut faire des kilomètres pour s'y rendre. Face au vieillissement des prêtres, et à une relève moindre en terme quantitatif, comment, en tant qu'évêque, pensez pouvoir vous organiser et organiser la vie de votre diocése? Pensez vous devoir "sacrifier" par exemple des zones de campagne, qui ne seraient plus desservies par les prêtres, et qui deviendraient alors par nature une terre de mission? (Tolkien)
Quelle pourrait être selon vous la première oeuvre d'évangélisation en milieu rural déchristianisé ? (marie-joseph)
Monseigneur Dominique Rey : La diminution du nombre de prêtres nous conduit à prier davantage le Seigneur d’envoyer des « ouvriers à la moisson, » et d’autre part à offrir aux candidats au sacerdoce une formation spirituelle et théologique solide, ainsi qu’un cadre de vie fraternel pour développer aujourd’hui un apostolat missionnaire.
Les préoccupations de mon diocèse s’orientent dans 3 directions :
- La création des pôles missionnaires paroissiaux : une communauté de prêtres entourés de laïcs motivés et formés développent un apostolat tourné vers l’annonce de la foi.
- Les missions itinérantes. En retrouvant l’esprit et les intuitions des missions des campagnes qui sillonnaient autrefois le territoire rural.
- La fondation de nouvelles paroisses dans des secteurs où l’Eglise n’est plus présente (quartiers sensibles, banlieues…)
Il me semble très important que dans les villages qui ne peuvent plus être desservis par une présence sacerdotale permanente, les presbytères vacants accueillent des communautés religieuses ou de consacrés, pour maintenir sur place une présence de prière et de proximité évangélique.