et qui est trop étranger aux réflexions actuelles sur "la Tradition", c'est justement d'expliquer l'écroulement post-conciliaire.
Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas admettre que vu le nombre de "tradis" à avoir résisté aux nouveautés du concile, il semble bien qu'une grande majorité de catholiques ne connaissait ni n'aimait la messe ; sinon, il est évident que la résistance aurait été plus grande et plus spectaculaire. Voilà pourquoi il est gênant d'entendre souvent que la question liturgique serait "secondaire" ou "accessoire" par rapport à la doctrine. Elle est essentielle, au contraire.
De même, il est à noter qu'à part l'abbé de Nantes et quelques clercs et laïcs éclairés gravitant autour d'"Itinéraires", les nouveautés conciliaires sont passées un peu "comme une lettre à la poste", si je puis me permettre...
C'est seulement lors de l'imposition de la nouvelle messe que la réaction, non seulement liturgique, mais aussi doctrinale, s'est mise en branle. Alors oui, il faut le répéter, la question liturgique est essentielle.
C'est d'ailleurs tout l'espoir que nous mettons en Benoit XVI. Quelques soient ses convictions sur le concile ou sur l'oecuménisme, les mesures qu'il est susceptible de prendre sur le plan liturgique sont beaucoup plus prépondérantes dans la sortie de la crise post-conciliaire. |