Vous avez tout à fait raison d'insister sur la nature du jugement que l'on doit porter sur des liturgies. Ce jugement n'est pas un jugement théologique en mode universel mais un jugement théologique pratique. Cajétan insiste beaucoup sur le fait que la théologie science reine est à la fois spéculative et pratique. Le fait qu'il est impossible de poser un jugement spéculatif sur un rit ne signifie pas que l'on ne doive pas sur ce rit poser un jugement de nature théologique. Dans un long article de 2002 intitulé la messe de l'homme j'ai essayé de chercher les critères authentiques du jugement en matière liturgique. Si la liturgie est un art, on peut lui appliquer la formule d'Aristote: "l'art c'est l'idée de l'oeuvre". Quelle est l'idée de l'oeuvre liturgique? Il s'agit de savoir si la liturgie est synaxe, célébration de l'assemblée, ou sacrifice, que seul le Christ peut accomplir, et son prêtre comme instrument, in persona Christi.
Merci de votre exigence.
GDT |