Paradoxalement, le degré de probabilité de la reconnaissance canonique de la FSSPX sous forme de prélature semble très important.
Les raisons du Pape ? Je ne pense pas qu’il s’agisse de donner des gages aux conservateurs pour les diviser, car François perçoit les traditionnels liturgiques, toutes tendances confondues, comme à l’extrême périphérie. Qu’il veuille brouiller son image, est en revanche plus probable : il va réussir là où Benoît XVI, le « pape intégriste » avait échoué.
Je ne saurais dire l’impact à court et à moyen terme sur la tendance traditionaliste. En revanche, je pense que pour l’avenir de l’Eglise ce sera un acte de poids, dans la mesure où l’on ne demande à Mgr Fellay de se soumettre à aucune condition doctrinale, car le pape ne s’intéresse nullement à ce type de discussions. On me reproche une tendance à l’optimisme. Sous cette réserve, je dirais que, de même que Summorum Pontificum a reconnu, de facto, le droit de ceux qui ne recevaient pas, ou pas vraiment, la réforme liturgique, l’érection de la Prélature Saint Pie X reconnaîtra, de facto, le droit de ceux qui ne reconnaissent pas vraiment tel ou tel passage de Vatican II.
Pas si optimiste que ça après tout… Moi-même et certains d’autres prêtres avec moi, nous sommes vus reconnaître en 2005 par la Commission Pontificale Ecclesia Dei le droit, au sujet « de certains points enseignés par Vatican II » ou de la réforme liturgique, de « participer par une critique sérieuse et constructive à la préparation d’une interprétation authentique de la part du Saint-Siège de ces point de l’enseignement de Vatican II, ainsi que de certains éléments des textes et disciplines liturgiques qui en découlent ».
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